Dans le journal en ligne Asharq News de Dubai, mon article du 3 janvier 2023 sur « la relation franco-allemande à l’épreuve du défi de Poutine »
https://asharq.com/ar/1aOP8YKVB3nASD5E8lKJ9R-%D8%AF%D9%88%D8%B1-%D8%B9%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%8A-%D8%A3%D9%83%D8%A8%D8%B1-%D9%8A%D9%86%D8%AA%D8%B8%D8%B1-%D8%A3%D9%88%D8%B1%D9%88%D8%A8%D8%A7-%D8%A8%D8%B9%D8%AF-%D8%AA%D8%AC%D8%A7%D9%88%D8%B2/
دور عالمي أكبر ينتظر أوروبا بعد تجاوز « تحدي بوتين »
Le Dialogue : Présentation du numéro 13 « Mer Rouge » de la revue Orients Stratégiques
6 mars, 2023, 21:22
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Les sociétés arabes face aux défis du XXIème siècle, par Marc Lavergne
Programme 3 avril 2014
Renaissances arabes et musulmanes
Cycle de conférences organisé par le GREMMO, Université Lyon 2-CNRS
Les sociétés arabes face aux défis du XXIème siècle, par Marc Lavergne
Éthiopie : le barrage sur le Nil est « une victoire majeure qui ne suffira pas à réunifier le pays »
14 janvier, 2023, 23:44
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21 février 2022
https://www.france24.com/fr/afrique/20220221-%C3%A9thiopie-le-barrage-sur-le-nil-est-une-victoire-majeure-qui-ne-suffira-pas-%C3%A0-r%C3%A9unifier-le-pays
France 24 fait le point sur les enjeux économiques et politiques du barrage de la Renaissance avec Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS spécialiste de la Corne de l’Afrique.
Deux voisins de l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan tentent depuis des années de bloquer ce projet de barrage. Dans ce combat, le lancement de la production d’électricité constitue-t-il une avancée pour l’Éthiopie ou bien une victoire définitive ?
Marc Lavergne : Il s’agit à mon sens d’une réelle victoire pour l’Éthiopie car l’activation du barrage va démontrer une bonne fois pour toute que l’argumentaire égyptien ne tient pas. Ces derniers affirment que le projet risque d’occasionner des problèmes d’approvisionnement en eau. Or l’Égypte n’est pas du tout en situation de pénurie potentielle. Il y a effectivement des problèmes d’approvisionnement mais qui sont avant tout liés à des infrastructures défaillantes et à une mauvaise optimisation, car l’eau est gratuite en Égypte et ne passe pas par un opérateur.
Dans ce conflit, le dirigeant al-Sissi cherche avant tout à protéger sa position d’allié régional des États-Unis, essentielle pour sa survie politique. L’influence grandissante de l’Éthiopie à travers ce projet économique majeur est perçue comme une menace par le Caire.
Le Soudan, ancienne colonie égyptienne historiquement dépendante de son voisin, a soutenu l’initiative du Caire pour des raisons politiques mais était en réalité assez embarrassé. Le gouvernement avait même reconnu que le barrage pourrait au contraire être une protection contre les inondations qui posent de gros problèmes au Soudan.
Dans ce contexte, la partie semble définitivement perdue pour l’Égypte qui avait un temps menacé de bombarder le barrage, mais ne peut se permettre une telle riposte vis-à-vis de ses soutiens américains et israélien.
Ce barrage, parmi les plus grands au monde, aurait coûté plus de quatre milliards de dollars selon les experts. Quels bénéfices économiques l’Éthiopie espère-t-elle en tirer ?
Le pays est dans une situation économique très compliquée. Il fait face à une crise d’appauvrissement des terres cultivables du fait d’une surexploitation des sols, liée à la très forte croissance démographique avec une population qui atteint aujourd’hui 115 millions d’habitants.
Jusqu’ici les principaux investissements étrangers dans l’économie concernaient l’emploi de main-d’œuvre dans l’industrie textile qui, encore moins cher qu’au Bengladesh, figure parmi les plus rentables au monde. Son commerce extérieur demeure très pauvre et se limite principalement aux exportations de fleurs et de café et à l’importation de produits pétroliers.
Dans ce contexte, l’exploitation du barrage représente une manne financière énorme à l’échelle du continent, dont l’approvisionnement en électricité est largement insuffisant, mais également à l’échelle du monde, avec notamment la Chine, principal partenaire économique de l’Éthiopie. Elle a accepté de préfinancer le barrage et compte beaucoup sur les exportations éthiopiennes.
La guerre entre le gouvernement central et les rebelles tigréens du nord perdure depuis plus d’un an. Le Premier ministre a récemment mis fin à l’état d’urgence, libéré des prisonniers et accepté la mise en place d’un dialogue national. Le barrage, désormais fonctionnel, peut-il favoriser une résolution du conflit ?
Le résumé de la semaine
France 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Le barrage de la Renaissance a été initié par l’ancien Premier ministre et dirigeant du Front de libération du peuple du Tigré, Meles Zenawi. Ce dernier avait alors présenté ce projet comme une opportunité économique majeure qui permettrait de mettre fin, une fois pour toute, aux conflits interethniques pour unifier le pays. Cette approche nationaliste avait suscité un engouement très fort de la population qui a largement été mise à contribution.
Le projet a été financé en partie par le biais de taxes sur le salaire des fonctionnaires ainsi que par des collectes qui ont connu un grand succès. Certains Éthiopiens sont allés jusqu’à céder leurs biens et donner leurs bijoux de famille pour y participer. Car l’Éthiopie a beau être une nation pluriethnique attachée à la diversité, le sentiment nationaliste y est extrêmement fort.
Aujourd’hui, la mise en service du barrage donne l’impression qu’Abiy Ahmed a gagné face aux Tigréens puisqu’il est parvenu à faire aboutir le projet. Cette avancée économique majeure lui permet de reléguer le conflit avec le TPLF en crise régionale, mais en réalité elle ne suffira pas à réunifier le pays. L’accomplissement de ce vieux mythe éthiopien par le progrès économique paraissait jouable en 2011 lorsque le TPLF était au pouvoir. Mais pour mener la guerre contre les Tigréens, Abiy Ahmed, qui n’avait pas réellement d’armée, a instrumentalisé les divisions ethniques.
Aujourd’hui il a totalement perdu le contrôle de ce conflit qui ne pourra se régler par une simple déclaration de victoire ou un cessez-le-feu. La question désormais est de savoir à quoi va servir le barrage. Car outre le risque de sabotage lié au conflit, la bonne exploitation de cet outil nécessite des investissements massifs étrangers qui risquent d’être remis en question dans un contexte de guerre généralisée.
Dubai – von der Wüstenstadt zur Stadt in der Wüste
An 2000
Marc Lavergne, Brigitte Dumortier
https://www.fachportal-paedagogik.de/literatur/vollanzeige.html?FId=565587
Geographische Rundschau, n°52 (2000) vol. 9, pp. 46-51
Dubai ist eine Küstenstadt mit langer Handelstradition. Die wirtschaftlichen Bedingungen und die ökonomische Basis der Stadt haben sich die vergangenen 15 Jahre grundlegend geändert. Der Beitrag geht der Frage nach, ob Dubai heute noch eine durch die Wüste geprägte Stadt ist oder eine Stadt, die zwar von der Wüste umgeben ist, aber durch diese nicht nachhaltig geprägt wird.
Annales de Géographie Doubai : ville du pétrole ou projet métropolitain post-pétrolier. 2002
Doubaï : ville du pétrole ou projet métropolitain post-pétrolier.
Dumortier Brigitte, Lavergne Marc.
In: Annales de Géographie, t.111, n°623, 2002. pp. 41-59;
doi : https://doi.org/10.3406/geo.2002.2085
https://www.persee.fr/docAsPDF/geo_0003-4010_2002_num_111_623_2085.pdf
Sur la rive arabe du golfe Persique, Doubaï est la seconde ville des Émirats Arabes Unis, après Abou Dhabi, la capitale fédérale. Depuis une trentaine d’années, le devenir de Doubaï est lié à l’exploitation des hydrocarbures, directement, car l’émirat dispose des modestes revenus pétroliers de quelques gisements bientôt épuisés, et indirectement, puisqu’il profite, par le biais du budget fédéral, des immenses ressources de l’émirat d’Abou Dhabi. Mais Doubaï est aussi une cité-marchande, héritière d’une longue tradition maritime fondée sur la pêche perlière et la navigation commerciale, partie prenante dans la mondialisation comme centre de transit et de redistribution vers des horizons qui dépassent désormais ses liens traditionnels avec l’Iran et le sous-continent indien. Cet article s’efforce de montrer que Doubaï n’est pas une simple ville pétrolière du Golfe, Babel futuriste bâtie sur du sable, mais une métropole post-pétrolière, édifiée sur un projet économique qui intègre le passé prépétrolier pour en faire un atout dans la compétition internationale.
Note de lecture : « La légéreté humanitaire, côté face », par Frédéric Vigneau, éd. Baudelaire
La légèreté humanitaire, côté face.
Editions Baudelaire
Par Frédéric Vigneau
Un livre de souvenirs d'un vieux briscard de l'Humanitaire ? ou de dénonciation des dérives d'un
secteur devenu concurrentiel et soumis à de multiples injonctions ?
Rien de tout ça, mais un livre écrit au fer rouge, par un acteur de la première heure, parti de tout
en bas de l'échelle. Un novice, logisticien de fortune, envoyé d'emblée sur le terrain le plus
aléatoire : Mogadiscio livrée aux milices rivales, au début des années 90, dans un pays dévasté
par la guerre et la famine. Les forces étrangères déployées pour y restaurer l'ordre rembarquent
piteusement, et tel geste médiatique, sac de riz à l'épaule, en laisse un souvenir grotesque et dérisoire.
L'organisation humanitaire qui a recruté ce jeune volontaire en quête de sens, est la seule structure
étrangère qui demeure à pied d’œuvre, avec le CICR. Elle est certes aisément reconnaissable derrière
son nom d'emprunt; mais l'auteur ne souhaite pas faire œuvre d'historiographe: son propos est ailleurs,
dans la description d'un groupe d'intervenants livrés à eux-mêmes, mais décidés à mener à bien leur
mission.
Débarquant sans consignes ni procédures, il a la responsabilité de fournir à l'équipe médicale les moyens
indispensables, des locaux à la sécurité, des outils au ravitaillement. Un métier mal défini, entre
débrouillardise et diplomatie, avec un engagement de chaque instant auprès de toutes les composantes
de la mission. Et aussi la responsabilité de la liaison avec tous les acteurs ayant une parcelle d'autorité
ou d'entregent.
L'auteur révèle un réel talent pour nous faire partager ses émotions et ses doutes, mais aussi pour nous
émouvoir par les éclairs d'humanité qui transcendent la violence.
Après "Moga" et les camps de l'intérieur où s'effondrent les rescapés des massacres et de la famine,
l'auteur s'envole vers l'intérieur du continent : l'Ouganda post-Idi Amin où règne encore la barbarie,
défiée par les mêmes équipes d'humanitaires "tous terrains", puis le Tigré en lutte contre le Derg
d'Addis Abeba, une expérience frustrante aux côtés d'un mouvement rebelle politiquement structuré,
mais largement déshumanisé : au cœur du maquis du TPLF, l'auteur remet en question bien des
réflexions sur la place réservée à l'aide humanitaire au cœur d'un conflit.
Un récit qui nous emporte dans un passé pas si lointain, puisque ni les terrains, ni les enjeux, ni les
comportements n'ont radicalement changé. Mais, et peut-être surtout, loin des carnets de bord ou des
récits intimistes ou déclamatoires, l'auteur révèle un puissant talent d'écriture, fouaillant sans esquive
ses propres sentiments et pulsions, évoquant les béquilles de la musique, de la drogue et de l'alcool.
Cette "légèreté humanitaire" est la noblesse de ces héros anonymes qui montent au front armés seulement
de leur humanité. Côté face...
Marc Lavergne
Vient de paraître : « La mer Rouge, convoitises et réalités sur un espace stratégique »
25 novembre, 2022, 15:12
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file:///C:/Users/M A R C/Downloads/FDP – LA MER ROUGE CONVOITISES ET RIVALITÉS SUR UN ESPACE STRATÉGIQUE-1-1.pdf
Ouvrage collectif sous la direction de Marc Lavergne et David Rigoulet-Roze
Collection Orients stratégiques, éditions L’harmattan
Parution : le 23/11/22
Format : 15,5 x 24 cm
250 pages
ISBN : 978-2-14-031008-9
26 €
Contact promotion & presse : contact.servicepresse@harmattan.fr
01 40 46 79 22
Harmattan Édition – Diffusion
5–7, Rue de l’École Polytechnique 75005 Paris
commande@harmattan.fr
Tel. : 01 40 46 79 20
Fax : 01 43 25 82 03
Cité futuriste NEOM d’Arabie Séoudite, grand barrage éthiopien de la Renaissance, aménagements touristiques et industriels des golfes d’Aqaba et de Suez, ruées vers l’or du Soudan et exploitation pétrolière offshore, font de la mer Rouge, au-delà de son rôle irremplaçable pour le commerce international, un objet de convoitise et de projection pour ses riverains, ses voisins et les puissances globales. Ces projets engendrent également
des préoccupations sécuritaires liées à la piraterie et au terrorisme. Et le « jeu de go »des bases militaires rivales n’évite pas les effroyables conflits qui déchirent le Yémen et l’Éthiopie. L’Alliance d’Abraham autour d’Israël, promu au rang de protecteur régional, suscite le soulagement des dirigeants. Mais le « Grand jeu » régional persiste dans la rivalité entre les protecteurs historiques et des concurrents de rang global – Chine et Russie – mais aussi régional – Iran et Turquie. Une quinzaine des meilleurs spécialistes, familiers ou originaires de la région, sont ici réunis pour livrer un éclairage renouvelé sur les nombreux défis auxquels cet axe névralgique est confronté.
Ont contribué à cet ouvrage :
Louis Blin, Marc Lavergne, Roland Lombardi, Alaa Al- Din Arafat, Laurent Amelot, Selma el Obeid, Bezunesh Tamru, Amina Saïd Chiré, Aden Omar Abdillahi, Didier Billion, Joséphine Dedet, David Rigoulet-Roze.
France Culture LSD La série documentaire Toutankhamon 3 novembre 2022
Ma participation à l’émission « Tous descendants de l’Egypte antique », le 3 novembre 2022. Soft power, branding, écran de fumée, arnaques scientifiques et big money : pourquoi les Egyptiens n’en ont rien à f… de leur passé pharaonique ?
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/tous-descendants-de-l-egypte-antique-7341207
Autour de la mer Rouge, d’ambitieuses « visions » confrontées à la persistance des menaces.
2022 : Marc Lavergne. Autour de la mer Rouge, d’ambitieuses « visions » confrontées à la persistance des menaces. Diplomatie. Les grands dossiers, Areion Group, 2022, Géopolitique des mers et des océans. Tensions sur les mers du globe, pp.53-55. ⟨hal-03737306⟩