Classé dans : Arabie Saoudite,CORNE DE L'AFRIQUE,Emirats Arabes Unis,Erythrée,Ethiopie,GEOPOLITIQUE,mer Rouge,Palestine,PENINSULE ARABIQUE,Proche-Orient,PROCHE-ORIENT,SOUDAN,Yémen
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Classé dans : Arabie Saoudite,CRISES ET CONFLITS MONDE ARABE,Darfour,Développement,Économie,Egypte/Actualité/Sissi/patrimoine,Emirats Arabes Unis,Etudes urbaines Monde arabe,GEOPOLITIQUE,Jordanie,Maghreb,mer Rouge,Oman,PENINSULE ARABIQUE,Proche-Orient,Somalie,SOUDAN,Sud-Soudan,Syrie,Vallée du Nil
Soutenances de thèses
Moyen-Orient
2020 : Boussel Pierre : « Géostratégie du Temps au Proche-Orient », Laboratoire CITERES/EMAM, Université de Tours (dir. Marc Lavergne);
Maghreb
2007 : Y. Kouzmine, « Dynamiques et mutations territoriales du Sahara algérien », Université de Besançon, (Dir. M-H de Sède-Marceau) ;
Arabie Saoudite
20 septembre 2019 : Romain Aby : « Analyse géopolitique des relations bilatérales entre l’Arabie Saoudite et la Chine » (1990-2017), Université Paris-8, Institut Français de Géopolitique, (Dir. Barbara Loyer), Président du jury ;
1996 : J. Seguin, « L’Egypte et l’Arabie Saoudite : système, réseaux et interfaces autour de la mer Rouge septentrionale », Université de Tours (Dir. J-F Troin) ;
Egypte
22 novembre 2012 : Lise Debout, « Gouvernements urbains en régime autoritaire. Le cas de la gestion des déchets ménagers en Egypte », Géographie et aménagement, université Lyon 2 (président du jury) ;
2010 : Hala Bayoumi, “Contribution à la modélisation et à la simulation des dynamiques socio-spatiales : phénomènes complexes en géographie, le cas de l’Égypte”, EPHE (Dir. M-F Courel) ;
Emirats Arabes Unis
2021 : Masson Semple, Laure : « Créer la ville de Dubaï : pouvoir tribal et aménagement urbain face au défi de la mondialisation », Université Lyon 2, (dir. Fabrice Balanche) (rapporteur);
24 janvier 2013 : Amin Moghadam, « L’Autre rive : l’Iran recomposé de Dubaï. Etude des pratiques et discours des migrants iraniens », Géographie et aménagement, Université Lyon 2 (directeur de thèse) ;
2011 : Nadim Hasbani , « La politique de défense des Emirats Arabes Unis au sein des enjeux géopolitiques du golfe arabo-persique », Université Paris-VIII, Institut français de Géopolitique (Dir. L. Carroué) ;
2003 : B. El-Ghoul, « De la cité marchande à la cité globale. Pouvoir et société à Dubaï », Institut d’Etudes Politiques de Paris (Dir. G. Kepel) ;
Jordanie
16 décembre 2021 : Matthieu Alaime : « Economie et fabrique urbaine d’une extraterritorialité emblème du néolibéralisme. Le cas de la zone économique spéciale d’Aqaba en Jordanie », Université de Tours (dir. Nora Semmoud), rapporteur :
2004 : C. Jungen, « Les jeux de la relation. Ethnographie des élaborations du prestige à Kérak, Jordanie », Université Paris-X (Dir. R. Jamous) ;
15 décembre 1992 : A. Nsair : « Séismes démographiques et politiques d’habitat en Jordanie : le cas d’Amman », Université Paris-12 Val de Marne (Dir. C. Chaline) ;
Liban
17 octobre 2019 : Christèle Allès : « Etat et territoires au Liban. Une analyse à partir des politiques publiques de l’eau ». sous la direction de M. François Madoré, Laboratoire IGARUN, Université de Nantes ;
10 septembre 2019 : Ahmad Zakaria : » Conflits et migration forcée. Le cas des réfugiés syriens au Liban », Laboratoire MIGRINTER, Université de Poitiers, sous la direction de MM. Cédric Audebert et Cyril Roussel (Président) ;
19 décembre 2017 : Chebib Amane : « L‘impact des facteurs physiques et humains sur le développement durable d’une région marginalisée : le cas de Dennieh (Liban-Nord) », GREMMO, co-tutelle Université Libanaise/Université Lyon 2 ; Beyrouth, UL, (co-directeur);
2 mars 2015 : Bruno Dewailly « Pouvoir et production urbaine à Tripoli al-Fayhâ’a (Liban). Quand l’illusio de la rente foncière et immobilière se mue en imperium », Université de Tours (président du jury) ;
2003 : N. Baalbaky, « Le nouveau Beyrouth : contribution à l’étude de la centralité urbaine », Université Paris-X, (Dir. G. Burgel) ;
Libye
2022 : Hasard, Christian : « Les mouvements islamistes en Libye (2011-2020). Hétérogénéité et enjeux géopolitiques », Université Paris-8, Institut Français de Géopolitique, (dir. Ali Bensaad), Président du jury.
2021 : El Kawafi, Mohamed : »Libye : le pluralisme médiatique à l’épreuve de la dualité institutionnelle », Université Paris-8,Institut Français de Géopolitique, (dir. Ali Bensaad), Président du jury
2021 : El Arnaoti, Alal : « Renouvellement et lutte de reclassement des élites libyennes en situation post – révolutionnaire : le cas de Tripoli », Institut Français de Géopolitique, Université Paris-8 (dir. Ali Bensaad), Président du jury.
Oman
2020 : Klinger, Thibaut : « L’aménagement du territoire et la construction de l’identité nationale au sultanat d’Oman », Laboratoire CITERES/EMAM, Université de Tours (dir. Marc Lavergne);
Somalies
2020 : Ismail Oumar Keldon : « Identités et pouvoir dans les villes du monde somali de la Corne de l’Afrique », Université de Rennes (Anne Rouallet, dir.) (rapporteur) ;
18 mai 2018 : François Guiziou : « Le monde somali. Les apparences du chaos aux périphéries de la mondialisation », Université de Nantes Bretagne-Loire, sous la direction de Monsieur le Professeur Jacques Guillaume (rapporteur) ;
Soudans
24 juin 2013 : Clémence Pinaud : ォ Les armes, les femmes et le bétail. Une histoire sociale de la guerre civile au Sud-Soudan (1983-2005), CEMAF, Université Paris-1 (Dir. Gérard Prunier);
2006 : A. Choplin, « Fabriquer des villes entre monde arabe et Afrique noire : Nouakchott (Mauritanie) et Khartoum (Soudan). Etude comparée ». Université Paris-I, (Dir. M-F Courel) ;
1996 : J. Hammad, « Pouvoir, idéologie; société. Le cas du Soudan de Numayri (1969-1985), Université Paris-VII (Dir. Jacques Couland) ;
12 décembre 1996 : S. Hussein : « Media et cohésion sociale au Soudan depuis l’indépendance jusqu’à nos jours » , Université Paris-1 (Dir. Jean-Pierre Chrétien) (rapporteur);
Syrie
26 juin 2014 : M. Fidaa Zayna « La ruralisation et la mutation socio-spatiale en Syrie. Le développement des villages de montagne ans l’arrière-pays de Lattaquié » , Institut d’urbanisme et d’aménagement régional de l’université d’Aix-Marseille/MMSH, (rapporteur) ;
2007 : C. Roussel, « L’espace communautaire des Druzes du Sud de la Syrie : des stratégies de création d’un territoire à celles de la mobilité » Université de Tours,(Dir. P. Signoles) ;
2004 : M. Ababsa, « Idéologies et territoires dans un front pionnier : Raqqa et le projet de l’Euphrate en Jazira syrienne » Université de Tours, (Dir. P. Signoles) ;
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Réponse à la question d’un auditeur de Côte d’Ivoire le 9 mars 2018
Visite du prince Mohamed bin Salman au Caire et engagement sur l’intégration régionale autour de projets de développement
Délicat d’aborder ces sujets sur une chaîne publique française à diffusion internationale : l’Arabie Saoudite et l’Egypte sont nos deux principaux « partenaires » comme on dit pudiquement, dans la région, c’est-à-dire nos plus gros clients, et donc au sens propre, nos « donneurs d’ordres ».
Les mirages d’une mondialisation « hors sol »
De quoi s’agit-il ? D’un nouveau volet du projet « Vision 2030″ de MBS : la « mise en valeur » du littoral saoudien au nord de la mer Rouge, une région désertique et excentrée que j’avais parcourue en 1981 dans le cadre d’une mission du ministère saoudien de l’agriculture et des eaux, pour la modique somme de 500 milliards de dollars.
Concrètement, ce projet NEOM, qui n’a été précédé d’aucune étude sérieuse de faisabilité, ni technique, ni économique ou financière, vise à dégager un nouvel horizon pour l’Arabie Saoudite, pour tenter de sortir sans trop de casse de l’ère du tout-pétrole. Ce projet mirifique, à dominante touristique, prévoit une extra-territorialité attractive pour les investisseurs industriels et technologiques : il s’agit d’attirer des financements internationaux qui donneront ainsi une assurance-vie à l’Arabie, et plus spécifiquement à la famille régnante.
Pour étoffer le projet et le rendre plus crédible (le délai de 12 ans jusqu’à sa mise en route est si illusoire qu’on s’étonne qu’aucun commentateur ne l ‘ait relevé), MBS se rend dans l’ Egypte de Sissi, elle aussi toujours en quête de chimères pour sortir du marasme. Non pas pour trouver des fonds, bien sûr, puisque l’Arabie est le banquier de l’Egypte, client insolvable, mais pour le coupler avec un micro-projet égyptien du même ordre. Depuis Sadate, les gouvernements égyptiens ont abandonné l’idée de développé leur pays à partir de la vallée et du delta, où se trouve la population, les campagnes et les villes engorgées et ingérables.
En quête de « nouvelles frontières »
Les déserts et les côtes sont désormais les « nouvelles frontières » d’une Egypte retournée comme un gant. Moubarak s’était installé à demeure à Charm el Cheikh, au Sinaï, après en avoir chassé la population bédouine, et en avait fait sa capitale diplomatique.
Aujourd’hui, après avoir donné à l’Arabie deux îles qui verrouillent l’entrée du golfe d’Aqaba, Tiran et Sanafir, en dépit d’un baroud d’honneur de la Cour Suprême égyptienne et l’offuscation des Egyptiens, Sissi sort de sa casquette la création d’un fonds d’investissement de 10 milliards de dollars, destiné à financer un projet de développement sur un périmètre de 1000 km2 face à la rive saoudienne du détroit de Tiran. Il s’agit de créer une zone franche internationale destinée à accueillir les paquebots de croisière, et toutes les nouvelles lunes de la nouvelle économie : énergies renouvelables, écotourisme, biotechnologies, lors d’une première phase à démarrer début 2019 pour une entrée en activité en 2022. Pour cocher toutes les cases, on y a joint la protection des coraux, mais aussi, pour rester sérieux et crédible, la construction de cinq palais.
Derrière ces fadaises, qui font suite au « doublement » du canal de Suez, inauguré naguère en présence du président français François Hollande, ou à la mise en valeur agricole annoncée de 700 000 feddan (environ 300 000 ha) de désert dans la dépression de Farafra, projets mirifiques dont on n’entend plus parler, il y a un vrai projet géostratégique.
La « Sainte Alliance «
Tous contre l’Iran
Derrière ces projets se profile en effet la nouvelle alliance qui vise à dessiner la nouvelle carte du Moyen-Orient : avec Israël et la Jordanie, ces quatre pays forment le socle de la résistance à l’avancée iranienne dans la région. L’alliance entre Israël et l’Egypte est déjà depuis longtemps – avec l’intermède de la présidence Morsi – le pilier de la survie de l’Egypte, sous la houlette américaine, qui entretient financièrement les deux armées. Et la Jordanie est gérée directement depuis Tel Aviv et Washington. L’élément nouveau est l’engagement ouvert de l’Arabie Saoudite aux côtés d’Israel dans le « containment » et la déstabilisation de l’Iran.
Ces projets de développement sont certes le fait de dirigeants ineptes en ce qu’ils s’illusionnent (ou pas ?) sur les capacités de leurs pays et ignorent les attentes de leur population ; mais ils sont assez cohérents avec ce manque d’intérêt en ce qu’ils misent sur un redressement économique sans effort et sans réformes structurelles du fonctionnement de l’Etat et de la société : « tout changer pour que rien ne change ».
Kill Dubai !
J’y vois également, avec la localisation de ce projet à l’entrée du canal de Suez, à un emplacement privilégié sur une artère vitale du commerce internationale, l’intention de marginaliser Dubaï en la concurrençant sur son terrain. Dubai a jusqu’à présent mené la course en tête de la mondialisation économique. mais elle est située sur une mer fermée. Par ailleurs, son succès attise jalousie et rancœur, car elle a le défaut d’être attractive par sa permissivité contrôlée, d’offrir un modèle de réussite, de faire contrepoids à Abou Dhabi et surtout d’être le poumon de l’Iran.
Derrière la Sainte Alliance contre l’Iran, on perçoit donc toutes les implications de ces projets que le prince MBS concocte avec les stratèges de Trump et de Netanyahu : « règlement » de la question palestinienne par l’élimination du Hamas et des Frères Musulmans partout où ils constituent une menace, imposition d’un protectorat sur le Qatar et le Yémen, comme c’est le cas du Bahrein…
Reste la Chine et ses nouvelles « routes de la soie » : elle reste discrète mais peut être intéressée à jouer les « pousse au crime » en prêtant les fonds nécessaires, en tablant sur leur échec pour récupérer sa mise sous forme de cessions et de concessions de toutes sortes, à commencer par le pétrole et ses infrastructures : un remake de la dette ottomane, qui permit aux puissances européennes de démanteler l’empire ottoman à la fin du XIXème siècle. L’Arabie Saoudite a déjà décidé de céder 5 % de l’Aramco pour entamer le financement de ses projets…
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Ci-joint le lien vers les interventions des délégués étrangers…
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1307195506017107&id=132091353527534